Charleroi c’est aussi une ville culinaire ...
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Importante agglomération de la Région wallonne, Charleroi est davantage connue pour ses industries que ses plats (est-ce un secret?). Pourtant, cette ville francophone possède une longue tradition culinaire qui mérite l’attention. Bâti sur les rives de la Sambre, ce hautlieu de la province de Hainaut propose un cadre de vie très plaisant.

Une métropole aux multiples facettes

Charleroi est une ville très peuplée. Elle compte près de 205 000 habitants. Ce qui fait d’elle la première commune wallonne en termes de population. Les locaux sont appelés les Carolorégiens. Ils sont réputés comme étant des personnes très accueillantes. La cité de la Sambre est une des plus cosmopolites de la Belgique. Elle l’est encore plus que Bruxelles, la capitale belge. On recense à Charleroi environ 128 nationalités. Les Italiens sont très nombreux dans la ville. En effet, ils constituent presque la moitié des habitants étrangers. Un consulat leur a même été consacré!

Les origines de la localité wallonne remontent au 9ème siècle. C’était une petite communauté de villageois au début. Aujourd’hui, Charleroi semble être une ville paisible où il fait bon vivre. Cependant, la cité wallonne n’a pas toujours vu la vie en rose. Elle possède une longue histoire caractérisée par plusieurs changements ainsi que de terribles épreuves. Elle a connu plusieurs destructions et changé d’administration à maintes reprises. Tour à tour, Charleroi était passé aux mains des Espagnols, des Français, des Hollandais et même des Autrichiens. Comme la plupart des villes européennes, la ville wallonne n’a pas été épargnée par la Seconde Guerre mondiale.

Charleroi s’est fait une solide réputation grâce à son industrie (n'est-ce pas mon Frère ?). Grâce à un sol riche en houille, la ville a connu un grand essor durant la révolution industrielle. Avant, la cité était connue sous le nom de Pays Noir. Aujourd’hui encore, ce hautlieu de la Région wallonne reste un fleuron de l’industrie belge. Au sein de la métropole, on recense des usines en verreries, produits chimiques, sidérurgie et constructions automobiles.

La cité de la Sambre aurait une excellente note s’il fallait l’évaluer sur le plan culturel. Elle possède plusieurs salles de spectacle, de nombreux musées et de prestigieux théâtres. L’école de Marcinelle fait partie des institutions faisant la renommée de la ville. Il s’agit d’un établissement qui a lancé quelques grands noms de la bande dessinée belge. Le Marsupilami, Lucky Luke ou encore Spirou sont des héros cultes de la bande dessinée francophone. Et c’est dans la métropole wallonne qu’ils ont vu le jour.

Charleroi possède aussi un importantpatrimoine architectural. Pour les amateurs de la discipline, une promenade dans les rues de la cité reste la meilleure des activités possibles. On y répertorie des édifices qu’il faille absolument voir. Parmi ces bâtiments, on peut citer l’Hôtel de Ville et le Beffroi, l’église de Saint-Christophe.

A la découverte de la cuisine du pays noir

Pendant longtemps, les Carolorégiens ont fait prospérer leur ville grâce à son important gisement de houille. Il y avait ainsi beaucoup d’ouvriers et de paysans sur les rives de la Sambre. A cause de leur dur labeur, ces travailleurs avaient besoin d’aliments riches en énergie et calorifiques. Mais cette nourriture devait également être bon marché. Cette circonstance a ainsi façonné la cuisine traditionnelle de la ville. A Charleroi, on dégustait des plats énergétiques avec beaucoup de calories, mais très savoureux.

Sur les bords de la Sambre, on peut donc se faire plaisir avec l’escavèche. Il s’agit d’une préparation persane à base de truites ou d’anguilles. L’escavèche se mange froide avec une salade ou bien du pain beurré ; un vin blanc pour accompagner le tout. Pour les amateurs de friandise, il y a le macaron de Beaumont, une pâtisserie dont le moelleux est un subtil mélange de blancs d’œufs, d’amandes et de sucre.

Boudin noir à la Dupin et hatchisse : plats typiques de Charleroi

Le boudin noir à la Dupin et l’hatchisse sont certainement les 2 recettes qui symbolisent le plus la ville de la houille. La première préparationest une idée originale du Français Antoine Dupin. Expatrié, il a posé ses valises à Marcinelle-Lez-Charleroi. Etant un fin gastronome, il a demandé à son cuisinier de perfectionner les recettes de la région.

Comment préparer le boudin noir à la Dupin ?Il faut du lard frais, du sang et du hachis de porc, de la mie de pain, de la crème culinaire, du saindoux, du poivre, du sel, de la noix de muscade, un clou de girofle, 4 épices, du sucre et des boyaux bien propres.D’abord on coupe du lard gras en dés. On additionne ensuite du sang et du hachis de porc bien frais.Il faut tremper la mie de pain dans la crème fraîche. Les oignons hachés sont à fondre avec du saindoux. Puis, on ajoute l’ensemble à la viande. On poivre et sucre le tout. On mélange avec les 4 épices et le clou de girofle en poudre. Après on passe à la mise en place dans les boyaux. On plonge le boudin dans de l’eau qu’on porte à ébullition. La préparation est prête quand il n’y a plus de sang qui fuit par les trous.Il existe diverses manières de préparer le boudin. Dans la vallée de la Sambre, on le cuit à la poêle pour ensuite le servir avec de la compote de pommes et pommes vapeur. De temps à autre, on le sert aussi avec une potée de pommes de terre et de carottes.

L’hatchisse est une sorte de ragoût fait avec des abats de porc et des pruneaux. Sa préparation est assez simple. On dégorge les viandes (cœur, oreilles, rognons, langue et 2 pieds) dans de l’eau salée. Les pièces sont ensuite coupées en morceaux et passées au saindoux. Puis, il suffit d’ajouter de l’ail, des pruneaux, des oignons et de la cassonade. L’hatchisse se déguste très chaud avec du pain gris sans beurre.

 

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