Liège n’était encore qu’un petit Bourg lorsque Saint-Hubert y a transféré le siège de l'Eveché de Tongres-Maastricht. Aujourd’hui, elle est la plus grande agglomération de la Wallonie avec ses 200 000 habitants. Des milliers de personnes y viennent chaque année non seulement pour en connaître plus sur son histoire, mais également pour déguster ses merveilles culinaires. En voici quelques-uns.
Il existe en Belgique deux variantes de gaufre (avec un seul f!) et très connues dans le monde entier : la gaufre de Bruxelles et la gaufre de Liège. La deuxième est évidement l’en-cas favori des habitants de la ville éponyme. Il se distingue de par sa forme et le nombre de trous de sa concurrente. Si la gaufre de Bruxelles a en effet une forme rectangulaire et 20 trous, celle de Liège est plutôt petite et arrondie. Cela ne l’empêche toutefois pas d’avoir 24 trous. Ce n’est cependant ni le nombre de trous, ni la forme qui permet à la gaufre de Liège d’avoir son renom actuel. Ce sont ses petits nids de sucre se trouvant dans sa pâte moelleuse.
Mais depuis combien d’années cette pâtisserie a-t-elle raffolé le monde entier ? D’après une légende populaire dans le pays, la gaufre liégeoise aurait été créée la première fois par un cuisinier du Prince de Liège au XVIIIe Siècle. Le souverain avait demandé une pâtisserie à base de gros morceaux de sucre perlé. Ce que le cuisinier est parvenu à faire avec, en plus, un délicieux parfum vanille. Le Prince lui en aurait fait cuire plusieurs autres jusqu’à sa mort. Son amour pour cette pâtisserie serait répandu rapidement dans toute la Belgique durant le reste de son règne.
Si l’on remonte toutefois à travers l’histoire, on peut désigner un ancêtre pour ce délice liégeois. Il s’agit de la galette de céréales cuite sur pierre chaude, très appréciée au néolithique. Durant l’antiquité, un moule constitué de deux plaques de fer est apparu en Grèce pour la cuisson des petits gâteaux qui auraient de grandes similarités avec nos gaufres actuelles. Certains spécialistes en art culinaire estiment également que ces pâtisseries sont des versions modernes des oublies religieuses des premiers siècles de l’époque chrétienne. Ce n’est toutefois qu’au XIIIe Siècle que le nom de gaufre est utilisé, pour désigner une pâtisserie cuite sur un moule inspiré des rayons de miel fabriqués par les abeilles. Celle-ci n’a connu toutefois de multiples recettes qu’au XVIIIe Siècle, après la sortie de ses premières variantes habillées de miel, d’œufs ou de lait.
Fin octobre début novembre 2013, Liège a eu le privilège d’accueillir un grand évènement dédié à la bière : la Quinzaine de la bière. Pour parler de cet évènement, plusieurs médias ont utilisé des titres comme « Liège, capitale de la bière durant trois jours ». Ils ne savent pourtant pas que cette ville est également l’un des lieux les plus préférés des amateurs de mousse. Certains n’hésitent même pas à lui coller l’étiquette de la « deuxième capitale de la bière » après Munich. Et ils semblent avoir raison, car la ville dispose de nombreux produits de référence qui n’ont rien à envier à leurs concurrents allemands.
Il y a en premier la Curtius, une bière de qualité, dont la production se fait dans une micro-brasserie de Liège. Du fait de son élégance et sa complexité, celle-ci ne cesse d’attirer les amateurs de moussants à Liège. La majorité des bars et cafés de renom de la ville en proposent. Il est d’ailleurs possible de se rendre à la brasserie le week-end rien que pour déguster cette merveille et pour en connaître plus sur sa fabrication.
Malgré l’ascension fulgurante de sa concurrente, la Jupiler reste en tête de liste des pils les plus consommées non seulement à Liège, mais dans toute la Belgique. Ce n’est pour rien que son nom a été associé depuis de nombreuses années au championnat de football belge. Le nom Jupiler vient du nom du village où se fait la production de cette bière, un village se trouvant dans la Banlieue de Liège.
Les personnes qui sont plutôt attirées par les bières d’abbé peuvent opter pour la Val-Dieu. Cette dernière est fabriquée à Aubel, à quelques kilomètres de Liège, suivant des recettes traditionnelles de moines. Elle se positionne également parmi les bières les plus consommées dans le pays.
Mais qu'est-ce qu’un vrai repas à Liège ? Au déjeuner ou au dîner, la plupart des restaurants proposent, entre autres, les boulets sauce lapin (aahhh chez Lequet, quel souveni!), connus aussi sous le nom de boulets liégeois. Bien que la première appellation le suggère, aucun lapin n’est tué pour la préparation je vous rassure, de ce plat. Ce dernier est constitué en effet de boulettes de viande hachée (porc-bœuf) immergées dans une sauce épaisse sucrée. Celle-ci est généralement formée de sirop de liège, d’oignons et de vinaigre. Les restaurants accompagnent souvent ce plat de frites et de laitue ou de compote de pommes.
Les personnes qui ont une grande passion pour la cuisine simple et traditionnelle ne pourront résister à l’idée de commander une salade liégeoise à l’un des mythiques restaurants de cette ville. Cette spécialité devra être prise tiède en plat ou en entrée. Elle est à base de lardons, de pommes de terre, de haricots verts, d’oignons et de vinaigre. Plusieurs de ses variantes font également fureur dans la région, dont celles contenant d’oeufs durs, de sauce à la crème.
Pour un en-cas ou un dessert, la gaufre n’est pas la seule option existant à Liège. De nombreuses pâtisseries commencent également à se faire connaître dans toute la Belgique et dans de nombreux pays d’Europe. Tel est le cas de la tarte au riz, une tarte garnie de riz au lait mélangé avec de l’œuf. Il y a également les bouquettes, une sorte de crêpe épaisse aux raisins ou encore un lacquement (gaufrettes fourrées au sirop).
Enfin, ceux qui ne peuvent se suffire d’une bonne bouteille de bière liégeoise en soirée peuvent se tourner vers le peket, un alcool traditionnel à base de grain aromatisé de baies de genévrier. Demandez à notre chef Nicolas Rainotte, le régional de l'étape ce qu'il en pense, je suis sur qu'il se fera un plaisir de vous décliner un menu terroir ;-)